Voici un ouvrage dont Michel Tournier constata "l'imposante érudition". Il se révèle le plus fascinant et le plus fondamental qui soit sur les mystères posés depuis la préhistoire par les structures labyrinthiques présentes dans le monde entier et dans toutes les traditions et civilisations. En effet, depuis Thésée et le Minotaure, mythe clé de l'Occident, le labyrinthe semble éluder toute explication en se présentant sans cesse sous de nouveaux aspects. Le mythe grec fait du labyrinthe une prison. Dans le Ramayana, c'est un château fort inexpugnable, repaire du démon Ravana. Dans l'art bouddhique il représente citta ou l'aspect mental de l'esprit. Les indiens d'Amérique y voient le point d'émergence à travers lequel leurs lointains ancêtres entrèrent dans ce monde. Sur le sol des cathédrales le labyrinthe prend la forme d'un parcours initiatique. Enfin, le très ancien calendrier maya de Ti-huanaco semble relier la structure du labyrinthe à celle du temps. L'auteur nous montre que les entrelacs et noeuds des labyrinthes correspondent aux principes de l'actuelle physique quantique et fondent aussi les arts sous toutes leurs formes. Le labyrinthe serait la carte ultime pour nous guider à travers la nature mystique de l'univers.
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