L’homme cédera-t-il la place dans un futur proche à des créatures de son invention, mi-machines, mi-organismes, posthumains issus du croisement des biotechnologies, des nanotechnologies, de l’intelligence artificielle et de la robotique ? Cette perspective relève chaque jour un peu moins de la science-fiction et fait rêver les uns tandis qu’elle inquiète les autres. De fait, les spéculations sur les posthumains et l’humanité élargie, capable d’inclure autant les animaux que les robots ou les cyborgs, se déploient en rupture avec la perspective qui a longtemps été celle de Descartes : nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ». C’est au contraire un monde de l’imprévisible, du surgissement aléatoire qui se dessine, rendant inutile ou vaine l’initiative humaine.
L’auteur propose ainsi de définir ce que serait une éthique délivrée des mythes de l’humanisme classique, une éthique posthumaniste qui pourrait bien s’avérer nécessaire dans le monde d’aujourd’hui.
Philosophe spécialiste des nouvelles technologies, Jean-Michel Besnier a publié de nombreux ouvrages, dont une Histoire de la philosophie moderne et contemporaine (Grasset, 1993 ; Le Livre de poche, 1998) et L’Homme simplifié (Fayard, 2012).
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