Moyen Age et érotisme : les deux termes peuvent paraître contradictoires. Ils ne le sont pas. La civilisation médiévale, taxée injustement d'obscurantisme, fut extrêmement inventive dans les domaines du désir et de la sexualité. A la fin du XIe siècle, les troubadours chantent la sensualité et la femme, influençant progressivement les comportements amoureux en Occident, en rupture avec l'héritage antique. Au XIIIe siècle, le Roman de la Rose signe avec éclat la fin du grand rêve courtois et, dans les fabliaux, le sexe s'affiche de plus en plus crûment. Nombre de sculptures figurent l'obscénité, tandis que les rites carnavalesques évoquent une sexualité pulsionnelle. En définitive, l'érotisme médiéval, riche et contrasté, ne cesse de nous interroger. Le roman arthurien n'échappe pas à la règle, en dépit des pressions et des censures morales et religieuses. Les actes réunis dans ce volume tentent de faire le point sur les différentes formes de représentation des rapports amoureux, entre pudeur et impudeur, interdits et transgressions. Ainsi sont évoqués l'amour courtois face à l'amour chevaleresque, le thème de l'adultère brandi par l'église à des fins morales, l'amour-passion dans le mythe de "Tristan et Iseut", le rôle de la sensorialité dans le domaine de l'image, l'érotisme dans La Dame du Lac de Marion Zimmer Bradley et l'impact des figures de la tentation (Morgane Lafay et Viviane) sur la société victorienne. Autant de contributions qui démontrent le rôle central de la femme dans la légende arthurienne.
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