Trois courants ont présidé à la naissance de la franc-maçonnerie " spéculative " en Europe au XVIIIe siècle : le courant opératif - celui du métier -, le courant religieux ésotérique et le courant chevaleresque. Les deux premiers sont bien connus. Le troisième, en revanche, n'avait jusqu'ici jamais été étudié en profondeur, alors qu'il inspire tous les rituels du Rite Ecossais Ancien et Accepté du Ier au 33e Degré. Jean Jacques Gabut, en se livrant à un patient défrichage des sources, souvent d'antique mémoire, reconstituant peu à peu, suivant la méthode analogique, le puzzle dune symbolique et d'une mythologie communes entre chevalerie et maçonnerie, s'attache à démontrer à quel point l'idéal chevaleresque a nourri profondément, dès le départ, l'Ordre Ecossais. Evoquant au passage le rôle de personnages et d'associations mystérieuses telles l'étrange " Massénie du Saint-Graal " ou les "Fidèles d'Amour " chers à Dante, il met en relief le rôle-clé joué par les ordres chevaleresques : celui du Temple, bien sûr, mais aussi celui de Saint-Lazare, des Hospitaliers de Saint Jean, des Chevaliers du Saint-Sépulcre ou des Chevaliers Teutoniques. Explorant les tombes templaro-maçonniques d'Ecosse et retrouvant la symbolique profonde de la très curieuse chapelle de Rosslyn, bâtie par les Sinclair, montre comment cette influence chevaleresque assigna, dès ses origines, à l'Ordre Ecossais sa véritable mission : celle de créer un authentique Saint-Empire spirituel en faisant de ses adeptes de nouveaux Chevaliers de l'Esprit.
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