Durant ses années d’études, et comme c’était alors l’habitude dans les universités de tradition germanique, Carl Gustav Jung appartenait à un cercle étudiant où le débat scientifique, affranchi des conventions académiques et sociales, était aussi le lieu d’expression de convictions fortes.
Les « lectures » que Jung prononça devant les étudiants bernois et berlinois de la société Zofingia ont donc peu de choses à voir avec des « conférences » au sens classique du terme. Dans ces éclats de jeunesse toutefois gisent les racines profondes d’une pensée et d’une œuvre.
On y saisit, « à l’état naissant », l’ensemble des réflexions qui l’éloigneront par la suite de Freud, en particulier son rapport à l’épistémologie kantienne et à Nietzsche dont il réévalue l’importance philosophique. On y découvre également sa perception du néoplatonisme et du Romantisme allemand qui marqueront fortement ses travaux. Ces lectures permettent ainsi d’entrer au vif d’une réflexion vivante qui ne cessera jamais de se remettre en cause tout en demeurant fidèle à ses premières intuitions.
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