Voici plus de deux millénaires que, influencés par l'héritage de la pensée gréco-latine, puis par le christianisme tel qu'il a dû s'adapter à l'Empire romain, nous avons oublié la figure des Déesses au bénéfice d'un Père omnipotent. Mais il n'en a pas toujours été ainsi... Et même à l'intérieur de notre civilisation traditionnelle, on voit bien comme le Féminin, "refoulé" collectivement, a souvent tenté de faire retour, souvent par des voies imprévues... Ou comme à de multiples reprises il a été rendu hommage à ce que j'appellerais un "féminin de Dieu", c'est-à-dire, une manifestation, sous les traits du Féminin, de ce "divin ou de cette transcendance qui nous fonde et, du même coup, nous dépasse de toutes parts". Ce sont ces figures dont l'auteur ressuscite ici le souvenir. C'est ainsi qu'il s'est intéressé tour à tour à l'ancienne grande Déesse des Celtes, à la figure de la Mère divine en Inde et à tout ce féminin de "Dieu", que ce soit dans la "divine" Sophia des orthodoxes, dans l'Artémis d'Ephèse ou chez Isis l'Egyptienne, que ce soit dans la Béatrice de Dante ou dans cet "Eternel Féminin". Que de découvertes alors ! Et comme on se rend compte que, dans une époque où le Féminin demande la reconnaissance de tous ses droits, il est en accord avec tout ce que nous portons de plus profondément "enfoui" en nous !
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