Hans Jonas appartient à la première génération des élèves de Heidegger et de Bultmann. Soucieux de concilier son intérêt pour le judaïsme avec la phénoménologie, il élabore une pensée originale sur le destin de l'homme, entre philosophie et théologie. Les textes que nous avons rassemblés ici présentent les lignes de force de sa réflexion. Qu'est devenue la vie de l'esprit, à l'heure où seuls comptent le travail et l'action, qui font la " condition de l'homme moderne " ? L'essence de l'homme, plus que dans sa raison, ne tient-elle pas dans son pouvoir d'homo pictor, point de jonction de l'homo faber et de l'homo sapiens ? Après Auschwitz, après Hiroshima, y a-t-il une autre foi possible que celle en notre responsabilité envers le Dieu souffrant ? Faire pleinement usage de notre pouvoir de décision et d'action : n'est-ce pas désormais la seule participation à l'éternité offerte à l'homme moderne ? Telles sont les questions que pose ici Hans Jonas, poursuivant son dialogue avec le théologien protestant Rudolf Bultmann et l'amie de toujours, sa compagne d'études, la philosophe Hannah Arendt.
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