- Rupture de stock
En 1275, alors que l’Empire mongol domine l’Asie, de la Chine à l’Euphrate, deux moines ouïghours chrétiens nestoriens vivant à Pékin, Çauma et son disciple Marcos, décident de se rendre en pèlerinage à Jérusalem, à l’époque même où Marco Polo effectue ce trajet en sens inverse.
Parvenus en Mésopotamie, le catholicos nestorien – le pape de l’Eglise d’Orient – et l’empereur mongol de Perse leur font bon accueil. Cependant, il ne peuvent poursuivre leur périple à cause de la guerre entre les Mongols et les Mamelouks.
Ils séjournent dans cette région depuis quatre ans quand le catholicos vient à mourir. Les évêques, qui doivent élire leur nouveau patriarche, sont désemparés face aux mœurs, aux coutumes et à la langue des maîtres du nouvel Empire mongol. Ils ont alors l’idée lumineuse de choisir Marcos, puisque les Ouïghours et les Mongols sont deux peuples très proches sortis des steppes d’Asie centrale.
Bien que Marcos proteste, se sentant incapable de remplir cette tâche, il sera catholicos durant près de quarante ans, sous le nom de Jabalaha III. Çauma, grâce à sa maîtrise des langues, sera l’ambassadeur du khan auprès des puissances européennes pour tenter de sceller contre les Mamelouks une alliance qui aurait pu changer la face du monde. Çauma devient ainsi le premier homme connu à avoir parcouru l’Asie et l’Europe, du Pacifique à l’Atlantique.
Jabalaha est le catholicos d’un véritable âge d’or de l’Eglise d’Orient, la plus vaste de l’époque. Cependant, à la fin de sa vie, il sera le témoin impuissant de son naufrage, victime de l’islamisation intolérante des Mongols.
La biographie des deux moines fut écrite en syriaque au début du XIVe siècle, peu de temps après la mort de Jabalaha, par l’un de ses proches, et fut retrouvée en 1887 au Kurdistan.
A travers ses voyages aussi bien réels que littéraires, Pierre Klein est tombé très jeune sous le charme de l’Asie. Cette passion l’a amené à la découverte de la chronique relatant le voyage des deux moines, qu’il présente de manière attrayante dans son ouvrage.
PRIX LITTERAIRE DE L´OEUVRE D´ORIENT 2020
À la croisée du roman historique, du récit de voyage et de l’ouvrage académique, le jury a salué le travail de recherche mené par Pierre Klein, mais aussi sa qualité d’écriture.
Alternant entre le récit d’aventure de deux moines ouïghours nestoriens, l’histoire de l’Empire mongol, et celle de l’Église d’Orient, Pierre Klein nous transporte au cœur des routes de la soie du XIIIe siècle. Une histoire fascinante méconnue en Occident. Un récit riche, tant sur les plans historiques, culturels et religieux que sur l’optimisme et l’espoir qui en émane.
« Ce livre cumule les mérites d’un vrai livre d’histoire, d’un beau roman historique et la perspective que l’histoire n’est pas finie », estime Christian Cannuyer, membre du jury.
check_circle
check_circle
Commentaires (0)
Votre avis ne peut pas être envoyé
Signaler le commentaire
Signalement envoyé
Votre signalement ne peut pas être envoyé.