Issus des corporations de l’Ancien régime contre lesquelles il se dressa, le compagnonnage se structure au fil du temps autour de valeurs comme la mobilité et la solidarité, la recherche de l’excellence au sein d’une fraternité de métier dont le cadre a pour nom « tour de France ». Encore victime de représentations qui veulent voir en lui un conservatoire des métiers d’antan ou bien encore une franc-maçonnerie ouvrière, le compagnonnage mérite une lecture plus conforme à la réalité d’une institution résolument ancrée dans la modernité, une « tradition d’avenir ». Inscrit depuis 2010 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, il offre aujourd’hui une école unique de transmission des savoirs et savoir-faire liés aux métiers de la pierre, du bois, du métal, du cuir et des textiles ainsi qu’aux métiers de bouche. Le présent ouvrage propose une vision claire et synthétique d’une institution qui a su préserver son identité et son patrimoine, tout en s’adaptant aux évolutions de la société et des métiers.
François Icher a consacré l’essentiel de ses recherches à l’histoire des compagnonnages. Docteur en histoire, conseiller scientifique auprès de plusieurs musées, il a publié de nombreux livres parmi lesquels Les Compagnons (Gallimard, 1997), Les Oeuvriers des cathédrales (grand prix du livre d’art religieux au salon du livre de Paris, La Martinière, 2000), Les Compagnons du Tour de France (La Martinière, 2010), La société médiévale (Seuil, 2011).
check_circle
check_circle
Commentaires (0)
Votre avis ne peut pas être envoyé
Signaler le commentaire
Signalement envoyé
Votre signalement ne peut pas être envoyé.